Walk zis Way is part of a PhD program at SACRe (Paris PSL-ENS and Lausanne HEMU - HES-SO)

The explosion of digital technology and artificial intelligence reinforces my belief in the need for intimate, deeply human relationships built around sound and music. Public spaces, through their soundscapes and their spatial, geographical, sociological, cultural and economic properties, offer innumerable sources of inspiration, grounds for experimentation and invitations to encounters. But what kind of places can foster these moments of encounter and turn them into fruitful discussions and unexpected concerts?

To answer this question, I create a ritual of weekly three-hour walks during which I improvise with my saxophone, in dialogue with the soundscape, to make myself available for an "ideal" concert state. Being in a permanent state of listening and attention to all the sound parameters around me leads me to play in a very gentle way, attracting very little attention (as opposed to the posture of a street musician who, on the contrary, will seek to impose their presence and attract the listener). This challenges my musical vocabulary, transforms and develops it, and also erases the barrier between work/rehearsal space and performance space.

At first, the walks take place in urban space, mainly in Switzerland and the USA (my life being divided between these two countries) in the manner of situationist psychogeographical drifts, and may then be (re)framed according to predetermined criteria. These walks are filmed and analyzed using tools belonging to the fields of geography and musicology, in order to provide new sources of reflection on our engagement with the sound environment, free improvisation, the concert venue and the relationship with the audience.

Walk zis Way est un travail de thèse de doctorat du programme SACRe (Paris PSL-ENS et Lausanne HEMU - HES-SO)

L’explosion du numérique et de l’intelligence artificielle renforce encore ma conviction de la nécessité de rapports intimes et profondément humains autour du son et de la musique. Les espaces publics, au-travers de leur paysage sonore, de leurs propriétés spatiales, géographiques, sociologiques, culturelles et économiques offrent d’innombrables sources d’inspiration, de terrains d’expérimentation et d’invitation aux rencontres. Mais quels types de lieux peuvent favoriser ces moments de rencontres et se transformer en discussions fécondes et concerts imprévus?

Afin de répondre à cette question, je crée un rituel de marches hebdomadaires de trois heures durant lesquelles j’improvise avec mon saxophone, en dialogue avec le paysage sonore, afin de me rendre disponible à un état de concert « idéal ». Etre en état d’écoute et d’attention permanent à tous les paramètres sonores m’environnant me mène à jouer de manière très douce, attirant très peu l’attention (en opposition à la posture d’un·e musicien·ne de rue qui au contraire cherchera à imposer sa présence et à attirer l’auditeur·ice). Ceci remet en question mon vocabulaire musical, le transforme, le développe, efface également la barrière entre lieu de travail/répétition et le lieu de représentation. Dans un premier temps, les marches se déroulent dans l’espace urbain, principalement en Suisse et aux Etats-Unis (ma vie étant partagée entre ces deux pays) à la manière des dérives psychogéographiques situationnistes, puis pourront être (re)cadrées selon des critères prédéterminés. Elles sont filmées et analysées à l’aide d’outils appartenant aux champs de la géographie et de la musicologie afin d’apporter de nouvelle sources de réflexions sur notre relation à l’environnement sonore, l’improvisation libre, le lieu de concert et l’ouverture au public.